Très jeune, Antoine fréquente assidûment les magasins de disques de
références les plus courus des DJs et on le croise
régulièrement fouillant dans les bacs de Discoparnasse,
Usa Import ou Champs Disques afin de saisir avant tout
le monde la tendance musicale de demain.
En 1982, il passe pour la première fois derrière les platines d’un
club, le Whisky à Gogo, à Paris, où il y mixe.
Fortement influencé par les productions disco et funk
du moment, avec un petit faible pour celles du label
Prelude (le « Body Music » des Strikers est d’ailleurs
un des tout premiers vinyles que s’offre Antoine).
Quelques années plus tard, ses parents et lui déménagent et
s’installent non loin de Paris, en Seine-et-Marne.
Coïncidence ou pur fruit du hasard, un nouveau club
ouvre ses portes pas très loin de la nouvelle maison
et recherche un DJ. Antoine se présente et signe son
premier contrat. Il restera dans ce club pendant 18
mois avant de partir en Province où il tournera à
Angers, Orléans, Corbeille en Essonne, avant
d’acquérir sa véritable première résidence au club La
Savane, à Meaux.
C’est à Auxerre qu’il se retrouvera deux ans plus tard et connaîtra
sa première expérience en radio sur une antenne locale
de Fun, avant de partir pour la Suisse, où il aura le
privilège de jouer au Arthur’s de Genève, élu plus
beau club européen en 1990.
Début 1990, retour sur Paris, précisément au 102 Champs Elysées, où
Antoine officie désormais comme DJ résident au
Central, club qui laissera sa place quelques années
plus tard au Queen.
Le 11 novembre 1991, c’est Le Palace qui lui ouvre grand ses
portes, en lui proposant de jouer en alternance avec 3
autres DJs pour son Gay Tea Dance dominical. Printemps
1992, les DJs du Gay Tea Dance, dont Laurent Garnier,
quittent le Palace et laissent la résidence
hebdomadaire à Antoine seul.
Antoine y jouera chaque dimanche après midi un cocktail savamment
épicé de dance, de house, de garage, de Club Classics
et autres indémodables bombes discos. Le public
exclusivement gay, difficile et délicat, est
totalement séduit par les sets du DJ et jamais le Gay
Tea Dance ne désemplira. Pas moins de 2000 aficionados
viennent danser sur les mixes d’Antoine chaque
dimanche.
Touché par cet accueil, Antoine compose son tout premier morceau
qu’il dédie à son nouveau public et qu’il baptise
sobrement « GTD » (Gay Tea Dance), dont il confie les
remixes aux DJs Eric Candy et Laurent Garnier. Antoine
a un talent indéniable et une grande facilité
d’adaptation. C’est donc en toute logique qu’en
novembre 1992, le prince des platines séduit la Reine
de la nuit, Régine, nouvelle propriétaire du club
mythique de la rue du Faubourg Montmartre.
Très rapidement, Antoine se voit confier la programmation musicale
du Palace sur tout le week-end. Le succès est immédiat
: plusieurs milliers de personnes sont fidèles au
rendez-vous et viennent danser jusqu’à l’aube sous une
pluie de décibels.
En 1995, le Queen cherche le DJ idéal pour sa soirée du dimanche
soir. Un seul DJ est capable alors de pouvoir répondre
à leur attente, de mélanger habillement les classiques
de la pop des années 80 et remonter dans son mix
jusqu’aux tubes actuels, en y mêlant quelques
nouveautés et autres perles rares. Un seul peut
relever avec succès le défi et c’est en toute évidence
que le Queen confie à Antoine Clamaran la résidence si
convoitée de sa soirée Absolutely Fabulous, qui
deviendra plus tard Over Kitsch et qui est, encore
aujourd’hui, l’un des plus gros succès du Queen et
l’une des soirées clubbing les plus fréquentées de
toute la capitale.
Le Palace, le Queen…et l’histoire ne fait que commencer. Les
productions d’Antoine Clamaran, associé à son ami de
longue date et Pygmalion Laurent Pautrat, commencent à
faire leurs apparitions dans les hits des clubs. Tout
d’abord avec Omega et des titres comme « Come into the
party » ou « Safe Sex », sur lesquels un certain
Adrian Johnson pose sa voix. Si Adrian a depuis
collaboré pour St Germain ou plus récemment, Bob
Sinclar et qu’il officie aujourd’hui régulièrement sur
Radio FG, c’est Antoine qui remarquera le premier le
timbre de voix particulier d’Adrian. Le premier gros
tube pour Antoine Clamaran est incontestablement 400
Hz et son entêtant « I’ve got the music in me », sorti
sur House Trade.
Le clip, le premier pour une de ses productions, est construit
autour du personnage manga de Sailor Moon, et remporte
un grand succès sur les chaînes musicales françaises
où il sera largement diffusé. Un dimanche soir,
Antoine s’amuse à mixer un a cappella avec un morceau
de techno. C’est l’hystérie totale dans le club des
Champs Elysées. Ce soir-là, il mixe avec la voix de
Dalida. Orlando, le frère et producteur de Dalida
n’est pas très loin…« là-bas, dans le noir » et décèle
immédiatement l’ingéniosité et le talent du jeune DJ.
Il le contacte rapidement par la suite et lui offre sa
première opportunité de remixeur. Orlando prépare
alors un album de remixes de Dalida, destinés aux
clubs et il est persuadé avoir trouvé la perle rare,
le DJ dont tout le monde va parler dans quelques
années. L’avenir lui prouvera qu’il ne s’est pas
trompé. Les remixes qu’Antoine signe pour Dalida
remportent un succès phénoménal, succès qui déclenche
une avalanche de demandes de remixes et la
reconnaissance des maisons de disques.
Tout le monde veut s’offrir les services d’Antoine Clamaran, en
France comme à l’étranger. Du côté de l’international,
les Majors font appel à Antoine pour remixer les
titres de Ricky Martin, Charlotte, Gloria Estefan,
Jennifer Paige ou encore des classiques à remettre au
goût du jour comme pour Dead Or Alive. Signe évident
de reconnaissance parmi d’autres, ce sont les autres
DJ qui le réclament à leur tour et il signe des
remixes pour Calvin Stone, G-Rom, Charles Schilling,
Sash ! ou plus récemment David Guetta.
Jean-Michel Jarre en personne viendra même le trouver un soir au
Queen pour l’inviter à apporter sa touche si
particulière sur son nouveau projet « Oxygène 8 ».
Nouvelle expérience radio pour Antoine Clamaran qui, aux côtés de
DJ Flex, tient la résidence de l’émission Extravadance
sur NRJ. En 1998, Antoine Clamaran signe chez Scorpio
music « Dreaming of a Better world » qui marque le
retour d’Omega. C’est le plus gros succès commercial
d’Antoine Clamaran avec plus de 250.000 exemplaires
vendus. C’est également son premier Numéro 1 des clubs
en France. Les deux autres singles suivront le même
chemin et Antoine récoltera avec Oméga pas moins de
trois disques d’or. 1998, c’est aussi pour Antoine
Clamaran la première Winter Music Conference et son
1er set à Miami, au Bash.
Impressionné par la qualité de son set, un client se lève pour
venir féliciter le DJ dans sa cabine. Un certain
Cerrone... Cette année-là, la plus grosse soirée à
Miami aura certainement été celle du prestigieux label
Subliminal Records et Antoine s’y rend afin d’y
écouter les DJs qu’il admire et respecte tant. Il est
alors à cent mille lieux de penser qu’un an plus tard,
ce même label le demandera en licence pour les
Etats-Unis sur une de ses productions, en l’occurrence
« The Night Part 1 ».
Après avoir signé un accord avec le label américain Filtered,
Antoine Clamaran prend en 1999 le virage house en
pleine « french touch » et sort ses premières
productions en mettant en avant son nom. Le son de
Oméga et les autres est devenu désormais trop
commercial au goût d’Antoine. Il les met donc de coté
et se lance à fond dans une house filtrée sérieusement
percutante, influencée bien évidemment par ses
premiers amours disco & funk. Son « pays des
merveilles » s’appelle alors Discoland et il y invite
Blue James, chanteuse des Basement Jaxx, pour y
interpréter un tube au nom révélateur « We Come To
Party », puis Billy Paul Williams sur « Do the funk (You
make me feel so good) ». De New York à Tokyo, de San
Francisco à Ibiza, le monde entier danse sur le son
d’Antoine Clamaran. Il arrive même en trombe dans les
premières places des classements club en Grande
Bretagne (n°6).
La French Touch peut désormais compter sérieusement sur Antoine qui
reçoit la reconnaissance de tous, celle du public
comme celle des professionnels et des autres DJs. En
1999, Clap Production, la société qu’Antoine gère
depuis ses débuts avec son partenaire et ami Laurent
Pautrat, achète des parts de la maison de disques
Penso Positivo, chez qui était sorti le tube de 400
Hz.
Radio FG lui propose une émission hebdomadaire qu’il tient chaque
samedi depuis maintenant près de deux ans. Boris
Duglosch, Pete Tong, Eric Morillo, Danny Rampling,
Robbie Rivera, tous ces grands DJ de la planète house,
le citent régulièrement dans leur playlist.
Début 2002, Penso Positivo et Clap Production se séparent d’un
commun accord. C’est sur Penso Positivo qu’Antoine
Clamaran avait développé plusieurs labels en
collaboration avec le DJ Claude Monet : House Trade,
North, Swing boutique, Bootleg Record, Basic Traxx.
C’est également chez Penso Positivo qu’avaient été
signées des productions comme 400 Hz, D Plac, Carayca
ou plus récemment, sur Basic Traxx, toute une série de
productions mettant les percus à l’honneur : Vibration
Inc, Infernal, Kolor, Super Drum part 1 & 2.
Antoine Clamaran vient de créer sa propre maison de disques
baptisée "Pool Music" composée de 5 labels différents
: Congos Records, Ambassade Records, Fine Tune
Records, Electron Records, Academy Records et Vector
Records. Printemps 2002, une petite terreur house,
chantée par Lulu Hugues, commence à sévir dans les
clubs, sur les ondes et fait frémir tout Miami lors de
la dernière Winter Music Conférence à Miami. Avis de
tempête.
Cette bombe toute en puissance s’appelle « Release Yourself » ,
c’est le nouveau Antoine Clamaran qui annonce
l’arrivée de son premier album tant attendu. Antoine y
a regroupé l’ensemble des productions signées sous son
nom ainsi que quelques titres inédits. Un album
révélateur pour celui que Radio FG présente comme « le
pionnier du son pumpin’ plus fédérateur que jamais ».
Antoine Clamaran 'Release Yourself' (CD/3LP) Sortie le
18 Juin 2002 (Clap Productions / Electro ULM /
Universal).
En savoir plus www.antoineclamaran.com
   
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